La prière du pacte de Jacob dans Genèse 28 nous apprend beaucoup sur cette façon d'aborder les bénédictions promises de Dieu pour ses enfants.
Jour 1 - 10 Jours de prière 2022
Le pacte de Jacob
Bienvenue à cette démarche spirituelle des 10 jours de prière 2022. Comme décrite en introduction, elle fait désormais partie du calendrier officiel de l’église adventiste mondiale et cela depuis presque 20 ans.
Vous avez tous reçu le matériel qui explique le thème choisi par la conférence générale cette année. La prière des 3 anges d’apocalypse 14. Tout ce matériel est téléchargeable sur notre magazine on-line adventiste Magazine.com, dont le lien est en bas de cette vidéo.
Espoir Médias l’année dernière avait choisi de vous présenter en vidéo exactement le texte qui était présenté dans les documents, mais cette année nous faisons une démarche différente. Pour enrichir davantage cette expérience, nous avons décidé d’ajouter aux thèmes présentés dans les documents, des réflexions spirituelles sur certaines prières clés dans la bible, souvent liés à des personnages bibliques pour rapprocher cette expérience de prière avec la nôtre. Je vous donne donc rendez-vous chaque soir pour avancer dans ces expériences et enrichir la nôtre. N’oubliez pas de faire votre liste des 7 personnes pour qui vous allez prier pendant ces dix jours de prière et n’hésitez pas à contacter et appeler ces personnes à la fin de cette période pour leur dire que vous avez prié pour eux.
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Ce soir nous allons nous pencher sur une prière de pacte. Une prière que chaque croyant est invité à faire avant de démarrer un projet de vie. C’est la prière du pacte de Jacob. Je l’ai faite dans ma vie et je vous propose de la faire aussi. Vous allez comprendre pour quoi cette prière est si importante.
Elle se trouve dans le livre de Genèse 28. Ce chapitre commence par rapporter la bénédiction d'Isaac sur Jacob dans les versets 1-4. Cette bénédiction est différence de celle rapportée dans le chapitre 27 qui traitait plus particulièrement de la succession du patriarcat. La bénédiction rapportée dans la Genèse 28 relie directement Jacob aux bénédictions de l'alliance abrahamique, qui comprennent les promesses de postérité et de possession de la terre.
Le contenu de la bénédiction l'indique clairement : "Le Dieu tout-puissant te bénit, te rend fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples ; il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays de ton séjour, accordé par Dieu à Abraham" (Genèse 28:3,4).
Le nom divin employé par Isaac pour bénir Jacob était El Shaddai, c'est-à-dire "Dieu tout-puissant". C'était le même nom par lequel Dieu lui-même s'était révélé à Abraham dans Genèse 17:1
Après cela Isaac a envoyé Jacob à Paddan-Haran parce qu’ils ne voulaient pas que Jacob prenne une Cananéenne pour épouse. Rappelez-vous qu'Ésaü avait déjà épousé des femmes cananéennes, ce qui avait fortement déplu à ses parents L’envoyer à la maison de Bethuel a donc aussi servi à cela. Bethuel était le grand-père maternel de Jacob et e but était qu’il épouse une des filles de Laban, le frère de Rébecca. Et comme vous le savez, le voyage de Jacob faisait également partie du plan de Rébecca pour le protéger de la colère d'Ésaü.
Cette première partie de la Genèse 28 se termine par la tentative désespérée d'Ésaü de plaire à ses parents d'une manière ou d'une autre. Il avait compris que ses parents n'étaient pas satisfaits des femmes de Canaan, et qu'ils avaient envoyé Jacob chez ses parents pour lui trouver une femme. Ésaü alla donc chercher une nouvelle femme parmi les filles d'Ismaël, le frère d'Isaac et fils d'Abraham. Mais cet épisode n'a fait que renforcer le manque de discernement spirituel d'Ésaü, car bien qu'Ismaël soit le fils d'Abraham, il n'était pas l'héritier de la promesse de l'alliance du Seigneur.
Mais revenons sur ce du voyage de Jacob vers Paddan-Haran. Après avoir quitté Beersheba, il s'est arrêté à un certain endroit pour passer la nuit. Plus loin, le texte biblique de Genèse 28 précise que ce lieu était Béthel. Cet endroit se trouvait à environ 80 kilomètres au nord de Beersheba, et à 10 kilomètres de Jérusalem. La Bible dit que Jacob a pris une des pierres de l'endroit et l'a utilisée comme oreiller. Le mot "oreiller" traduit un terme hébreu qui peut indiquer que la pierre ne servait pas nécessairement à soutenir la tête de Jacob, mais à la protéger.
Pendant son sommeil, Jacob fit un rêve dans lequel il vit une échelle dont la base était fixée dans la terre et dont le sommet atteignait le ciel. Les anges du Seigneur montaient et descendaient l'échelle. L'image vue par Jacob était probablement une grande rampe de pierre avec des marches qui s'étendaient jusqu'à atteindre le ciel. L'auteur de la Genèse dit que le Seigneur était près de Jacob et lui a parlé. Le message de Dieu à Jacob rappelle les promesses qu'Abraham a reçues du Seigneur. Dieu a affirmé son alliance à Jacob, l'assurant de sa présence, de sa protection et de sa bénédiction sur sa progéniture . Lorsque Jacob s'est réveillé, il a reconnu que Dieu était dans ce lieu et a craint. Les versets 16 à 18 nous racontent ceci " Jacob s’éveilla de son sommeil ; il dit : vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas ! Il eut peur et dit : que ce lieu est redoutable ! Ce n’est rien de moins que la maison de Dieu, c’est la porte du ciel ! Jacob se leva de bon matin ; il prit la pierre qu’il avait placée sous sa tête, il en fit une pierre levée et versa de l’huile sur son sommet.
En réponse à la merveilleuse expérience qu'il avait vécue, Jacob a pris cette même pierre qu'il avait utilisée pendant la nuit pour s'allonger et l'a érigée en pilier. À cette époque, il était de coutume d'affirmer l'importance religieuse d'un lieu en érigeant un autel de pierre
C'est exactement l'intention de Jacob, qui a versé de l'huile sur le autel de pierre en signe de consécration. Il a donc appelé ce lieu Béthel, ce qui signifie "la maison de Dieu".
Ensuite, Jacob a fait une prière de pacte avec Dieu, c’est en fait le plus long vœu enregistré dans tout l'Ancien Testament dans les versets 20 à 22. Dans ce vœu, Jacob promettait essentiellement de reconnaître le Seigneur comme son Dieu et de prélever la dîme de tout ce qui lui était accordé si Dieu accomplissait sa promesse.
Certains théologiens interprètent que Jacob a essayé de conclure une sorte de marché avec Dieu. Dans la vision, le Seigneur l'avait déjà assuré de sa bénédiction, de sa présence et de sa protection inconditionnelles ; mais il peut sembler que Jacob ait voulu garantir par son vœu que Dieu accomplirait effectivement sa promesse.
D’autres interprètes préfèrent traduire l'expression "si Dieu veut être avec moi" utilisée par Jacob, par "puisque Dieu [...]" au verset 20. Dans ce cas, le vœu de Jacob aurait été un culte sincère fondé sur la confiance dans la promesse du Seigneur, une conséquence et non une tentative d'acheter la faveur divine.
Cette vision a été un grand encouragement pour Jacob. Imaginez qu’il était menacé de mort par la colère d'Ésaü, Jacob quitta la maison de son père comme un fugitif ; mais il emporta avec lui la bénédiction de son père ; Isaac lui avait renouvelé la promesse de l'alliance et l'avait envoyé, en tant qu'héritier de celle-ci, chercher une femme dans la famille de sa mère en Mésopotamie. Mais c'est avec un cœur profondément troublé que Jacob a entrepris son voyage solitaire. Avec seulement un bâton à la main, il a dû parcourir des centaines de kilomètres à travers un territoire habité par des tribus sauvages et errantes. Dans son remords et sa timidité, il a essayé d'éviter les hommes, de peur que la piste ne soit découverte par son frère en colère. Il craignait d'avoir perdu pour toujours la bénédiction que Dieu avait voulu lui accorder, et Satan se tenait prêt à l'accabler de tentations.
La nuit du jour suivant, il était loin des tentes de son père. Il se sentait comme rejeté, et il savait que toute cette inquiétude avait été provoquée par sa propre faute. Les ténèbres du désespoir oppressaient son âme, et je pense qu'il osait à peine prier. Mais il s'est retrouvé si seul qu'il a ressenti le besoin de la protection de Dieu comme jamais auparavant. Je l’imagine dans la nuit avant de dormir avec des pleurs et une profonde humiliation, confessant son péché et demandant à Dieu la preuve qu'il n'était pas entièrement abandonné. Son cœur accablé n'a pas encore trouvé de soulagement. Il avait perdu toute confiance en lui, et il craignait que le Dieu de ses pères ne l'ait rejeté. Mais Dieu n'a pas abandonné Jacob. Sa miséricorde s'étend encore à son serviteur, errant et dépourvu de confiance. Le Seigneur a révélé avec compassion ce dont Jacob avait besoin : un Sauveur. Il avait péché, mais son cœur était rempli de gratitude. En un sens, la vision de Jacob dans ce rêve désignait aussi que le seul Christ est l'accès entre l'homme et Dieu. Car dans de rêve il voyait le moyen de retrouver la faveur de Dieu.
Par cette échelle, les anges montaient et descendaient ; au-dessus d'elle se tenait le Seigneur de gloire, et sa voix se faisait entendre du ciel : "Je suis le Seigneur, le Dieu d'Abraham, ton père, et le Dieu d'Isaac." La terre sur laquelle il se trouvait en tant qu'exilé et fugitif lui a été promise, ainsi qu'à sa postérité, avec cette déclaration : "En toi et en ta postérité seront bénies toutes les familles de la terre". Verserts 13 et 14. Cette promesse avait été faite à Abraham et à Isaac, et elle était maintenant renouvelée à Jacob. Puis, dans une attention particulière à sa solitude et à sa détresse à ce moment-là, ces paroles de réconfort et d'encouragement ont été prononcées : "Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne te quitterai pas, jusqu'à ce que j'aie accompli pour toi ce que je t'ai dit." Genèse 28:13-15.
Le Seigneur connaissait les mauvaises influences qui entoureraient Jacob, et les dangers auxquels il serait exposé. Il a exposé l'avenir devant le fugitif repentant, afin qu'il comprenne le dessein divin le concernant. Et qu'il soit préparé à résister aux tentations qui ne manqueraient pas de lui arriver lorsqu'il serait seul parmi des hommes idolâtres et rusés. Il aurait toujours devant lui la norme élevée qu'il devait viser ; et la connaissance que, par lui, le dessein de Dieu atteignait son accomplissement, le préparant à être constamment fidèle à son Dieu.
Dans cette vision, le plan de la rédemption a été présenté à Jacob, non pas dans son intégralité, mais dans les parties qui étaient essentielles pour lui à ce moment-là. L'échelle mystique qui lui avait été révélée en rêve était peut-être la même à laquelle le Christ faisait référence dans sa conversation avec Nathanaël, où il a dit : "Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme." Jusqu'au moment de la rébellion de l'homme contre le gouvernement de Dieu, la communication entre Dieu et l'homme était libre. Mais le péché d'Adam et Eve a séparé la terre du ciel, de sorte que l'homme n'a pas pu entrer en communion avec son Créateur. Néanmoins, le monde n'a pas été laissé dans un désespoir solitaire. L'échelle représente Jésus, le moyen de communication désigné. S'il n'avait pas établi par ses propres mérites un passage à travers le gouffre que le péché avait creusé, les anges n'auraient pas pu communier avec l'homme déchu. Le Christ relie l'homme dans sa faiblesse et son impuissance à la source de la puissance infinie.
Tout cela a été révélé à Jacob dans le rêve. Alors que son esprit appréhendait d'emblée une partie de la révélation, les grandes et mystérieuses vérités de celle-ci furent l'étude de toute sa vie. Jacob s'est réveillé de son sommeil dans le profond silence de la nuit. Seuls la silhouette obscure des collines solitaires, et le ciel resplendissant d'étoiles rencontraient maintenant son regard. Il avait cependant l'intuition solennelle que Dieu était avec lui. Une présence invisible remplissait la solitude.
"Et Jacob se leva de bon matin, prit la pierre qu'il avait posée pour sa tête de lit, la posa pour une colonne, et versa de l'huile dessus." Genèse 28:18. Conformément à la coutume de commémorer les événements importants, Jacob a construit un mémorial de la miséricorde de Dieu, de sorte que chaque fois qu'il passait par là, il pouvait s'attarder dans ce lieu sacré pour adorer le Seigneur. Béthel, la "maison de Dieu". Avec une profonde gratitude, il répéta la promesse que la présence de Dieu serait avec lui ; puis il fit ce vœu solennel : "Si Dieu est avec moi, s'il me garde dans le voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des vêtements à revêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, le Seigneur sera mon Dieu, et cette pierre que j'ai posée comme colonne sera la maison de Dieu ; et de tout ce que tu me donneras, je te donnerai la dîme." Genèse 28:20-22.
Ce vœu était le débordement d'un cœur plein de gratitude pour l'assurance de l'amour et de la miséricorde de Dieu. Jacob a compris que Dieu avait sur lui des droits qu'il devait reconnaître, et que les marques particulières de la faveur divine qui lui étaient accordées exigeaient une rétribution. Ainsi, toute bénédiction qui nous est accordée réclame une réponse à l'Auteur de tous nos avantages. Le chrétien devrait souvent passer en revue sa vie passée, et se rappeler avec gratitude les précieuses délivrances que Dieu a opérées en sa faveur, le soutenant dans l'épreuve, dégageant la voie devant lui quand tout semblait sombre et fermé. Il devrait souvent se demander, avec un cœur soumis et reconnaissant comme il est dit dans Psaumes 116:12.: "Que dois-je rendre au Seigneur pour tous ses bienfaits à mon égard ?"
Notre temps, nos talents, nos biens doivent être, de manière sacrée, dédiés à Celui qui nous a confié ces bénédictions. Chaque fois qu'une délivrance spéciale est opérée en notre faveur, ou que des bénédictions nouvelles et inattendues nous sont accordées, nous devons reconnaître la bonté de Dieu non pas simplement en exprimant notre gratitude par des mots, mais comme Jacob, en faisant des dons et des offrandes à sa cause. De même que nous recevons continuellement les bénédictions de Dieu, nous devons continuellement donner.
"De tout ce que tu me donneras," dit Jacob, "je te donnerai la dîme." Genèse 28:22. Nous qui jouissons de la pleine lumière et des privilèges de l'Évangile, allons-nous nous contenter de donner moins à Dieu ? Comme le prix est petit ! La dîme pour le Christ est des aumônes dérisoires, comparée à son sacrifice. De la croix du Calvaire, le Christ demande une consécration sans réserve. Tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, doit être consacré à Dieu.
Je me souviens d’avoir fait ce pacte de « Jacob" avec Dieu par le passé. Quand j’ai quitté mon pays d’origine vers l’Afrique pour servir en tant que missionnaire, je n’avais que très peu d’argent et sans billet de retour. Ma seule conviction c’était que Dieu m’envoyait là-bas. Bien des années plus tard, j’ai compris le projet de Dieu pour mois, en m’envoyant vers un ministère pastoral dans ce continent européen, en travaillant avec d’autres langues et avec d’autres cultures. Je peux vous dire qu’à chaque étape de mon parcours ministériel, Dieu a pourvu tous mes besoins ainsi que de ma famille. En plus je suis en paix, pour constater que je suis là où Dieu a planifié que je sois. C’est pour cela que je me sens à l’aise de t’inviter ce soir, dans le cadre des messages des trois anges, pendant ces 10 jours de prière, de faire totalement confiance à Dieu et établir un pacte de fidélité avec Dieu. De la même manière qu’il a accompagné à Jacob par la suite, avec la diligence des anges qui descendait et remontait le ciel, il te le propose aussi. Même si Jacob, moi et toi avons commis des erreurs par le passé, il est toujours grand temps de revenir et refaire un pacte de fidélité avec Dieu pour le mettre pleinement aux manettes de ta vie. Bon pacte avec lui !