La prière sincère d'Anne a été le point clef de son histoire. Elle va enfanter de Samuel, futur juge d'Israël, mais avec un grand sacrifice personnel en laissant son enfant de seulement 8 ans au temple pour servir Dieu.
10 Jours de prière 202
10 Jours de prière 2022
Jour 2 : La prière d’Anne
Bienvenue à notre deuxième rencontre dans le cadre des 10 jours de prière 2022. Nous avons crée ce contenu pour vous accompagner dans cette démarche de prière. Vous pouvez télécharger le matériel préparé par la conférence générale des adventistes du septième jour pour ces 10 jours spéciaux en bas de cette vidéo.
Je suis le pasteur Rickson Nobre et c’est un privilège de pouvoir vous accompagner pendant ces soirées en exposant les exemples bibliques des personnes qui ont vécu un moment de prière intense et une expérience spirituelle extraordinaire avec Dieu.
Ce soir je vous invite à aller avec mois dans le livre de 1er Samuel, tout de suite dans le premier chapitre pour rencontrer Anne. Une femme qui est relatée dans la Bible justement par sa foi. Et justement par sa foi elle a pu enfanter et mettre au monde un des grands juges et leaders du peuple d’Israël.
Polygamie, appétit émoussé et stérilité. Selon les normes humaines, l'histoire de Samuel avait tout pour mal tourner, ou plutôt, elle n'était même pas censée exister, car sa mère Anne était stérile. Mais les plans de Dieu sont différents. Sa puissance est illimitée, et n’arrête pas de surprendre.
Le récit de 1 Samuel commence par une brève description d'Elqana, le père de Samuel. Dès le deuxième verset, la Parole de Dieu informe : " Et cet homme Elqana avait deux femmes : le nom de l'une était Anne, et le nom de l'autre Penina. " La polygamie est évidente, tout comme la raison de la discorde : "Penina avait des enfants, mais Anne n'en avait pas."
Anne a beaucoup souffert de cette coutume "acceptable" de l'époque. "Et sa concurrente [Penina] l'a vexée énormément, car le Seigneur lui avait fermé le ventre" (1 Samuel 1:6). La première leçon que nous pouvons tirer de cette histoire est que le fait qu'une coutume soit acceptée par la société ne signifie pas qu'il s'agisse d'une bonne chose ni qu'elle soit approuvée par Dieu. Cela nous fait penser aux coutumes que la "post-modernité" veut nous faire avaler aussi.
Anne était la première femme d'Elqana et comme elle n'avait pas d'enfants, il a pris une autre femme. " Mais cette démarche, motivée par un manque de foi en Dieu, n'a pas apporté le bonheur. Il est vrai que des fils et des filles sont venus s'ajouter à la maison, mais la joie et la beauté de la sainte institution du mariage selon les plans de Dieu ont été entachées, et la paix ne régnait plus dans ce foyer. Penina, la nouvelle épouse, était jalouse et étroite d'esprit, et se conduisait avec orgueil et insolence. Pour Anne, l'espoir semblait détruit, et la vie un lourd fardeau" comme il est décrit dans le livre Patriarches et Prophètes, p. 569.
Il n'est pas facile d'endurer ce que Anne a enduré, tant d'humiliations, tant d'insultes. Penina la provoquait, se moquait d'elle et l'irritait, mais ce n’était un jour, mais plusieurs années, et les années passait et Penina, était une pierre d'achoppement dans la vie d'Anne. Les provocations étaient si nombreuses, qu'Anne a atteint sa limite, mais malgré cela, elle restait digne. Quand une personne s'humilie devant Dieu et n'accepte pas les provocations, ne riposte pas aux affronts, mais au contraire, et qu'elle cherche la solution en Dieu et va pleurer au pied du Seigneur, je pense que Dieu se réjouit de cette démarche, de ce geste d'humiliation et j’ai la ferme conviction qu'il écoute et répond à tous ceux qui se présentent devant lui avec un cœur sincère et humble.
Au verset 10 du premier chapitre de Samuel, Anne s'est écriée. "Anne se leva, et, dans l'amertume de son âme, pria le Seigneur, et pleura abondamment." Cette attitude d'Anne de pleurer, nous révèle quelque chose d’important : Les larmes nous rappellent de notre faiblesse devant Dieu, et cela est très important, parce que pour un cœur brisé et contrit Dieu ne méprisera pas. Je ne sais pas quelle attitude vous avez adoptée face aux persécutions, aux affronts, aux humiliations, aux moqueries, mais n'acceptez pas les provocations. Quand je dis : n'acceptez pas, je ne dis pas que vous devez vous défendre, ce que je veux vous dire c'est qu'au lieu de vous défendre, vous devez chercher la solution là où vous savez que vous la trouverez, et la solution à vos problèmes, vous ne la trouverez que dans le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Anne était une femme pleine de problèmes comme vous pouvez le constater par vous-mêmes. Mais elle n'a pas baissé les bras, elle s'est battue et n'a pas abandonné son rêve. Vous traversez des situations difficiles, de mauvais moments, vous regardez autour de vous et vous ne savez pas quoi faire, vous êtes peut-être désorienté. Je veux te dire qu'il y a un Dieu, il y a quelqu'un qui se soucie de toi, qui se soucie de tes problèmes, de ta douleur. Arrête d'être anxieux, ne t'inquiète pas du lendemain puisque tu as un Dieu qui prend soin de toi, alors relève la tête et tiens bon, le Seigneur est ta force. Ce problème peut vous consumer, il peut vous achever petit à petit, mais faites comme HAnneh, elle n'a pas abandonné. Elle s'est battue et a gagné. Ne cédez pas aux problèmes de la vie, croyez au Dieu que vous servez, il est puissant pour vous aider le jour de votre détresse.
Anne était une femme déterminée. Elle avait une vision, un but. Elle avait des idées et l'intention de faire quelque chose. Son intention était de changer sa situation. Donc, devant Dieu ce soir, vous pourriez vous demander : quelle est ma vision et que ai-je fait pour changer ma situation pour atteindre la vision ? Quel est mon but devant Dieu ?
Dans le cas d’Anne, elle a premièrement demandé à Dieu un fils et a promis de l'offrir celui-ci au Seigneur au verset 11 en disant : Seigneur des Armées, si tu daignes regarder mon affliction, si tu te souviens de moi et ne m’oublies pas, si tu me donnes une descendance, à moi qui suis ta servante, je le donnerai au Seigneur pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera pas sur sa tête.
Anne, elle avait une attitude très courageuse pour son époque où la médecine ne pouvait faire grandes choses pour les femmes comme elle, qui était stérile. Mais dans son pacte avec le Seigneur que s’il lui donne un enfant mâle, elle le consacrera au Seigneur pendant tous les jours de sa vie. Dans ce vœu, elle avait l'idée et l'intention de faire quelque chose, et elle l'a fait, elle a mis ce but dans son cœur et chaque fois qu'ils montaient pour adorer le Seigneur. Elle s'est battue de toutes ses forces et a insisté auprès de Dieu, elle n'a pas abandonné, elle est allée jusqu'au bout. Si elle avait regardé les obstacles, elle n'aurait probablement pas obtenu la victoire. Mais Anne ne s'est pas laissée abattre au point d'être aveugle et de ne pas voir la grandeur de Dieu, sa Toute-Puissance. Il est Celui qui peut tout faire et aucun de ses plans ne peut échouer. Dieu avait un plan pour la vie d’Anne et de son peuple. De la même manière, il a un plan pour votre vie. Soyez un chrétien avec une vision, non pas une vision terrestre, mais une vision spirituelle. Il y a des gens qui ne voient que les problèmes, les difficultés, les obstacles et s'arrêtent devant l'adversité. Nous devrions apprendre de cette femme guerrière. Anne, elle a vu les problèmes, elle a vu les obstacles, elle savait qu'il ne serait pas facile d'affronter cette situation, mais elle a fait face, elle a cru en la puissance de Dieu.
Mais il y a une clé importante qui a débloqué cette situation : C’est la prière. La prière est la clé qui ouvre la porte de votre victoire. Anne n'a gagné que parce qu'elle avait une vie de prière. Et sa prière présente quelques éléments très importants que nous pouvons appliquer quand nous sommes dans la recherche d’avancer vers une vision spirituelle. Premièrement : elle a prié avec l'amertume de l’âme, c’est à dire, qu’elle a dit, avoué et raconté sincèrement toute sa souffrance à Dieu. Pas de langue de bois avec notre Dieu ni répétitions vides. On crache le morceau et on est ouvert avec Dieu. Deuxièmement : elle priait avec intensité, c'est-à-dire qu'elle n'était pas pressée. Dans le verset 12 dit qu’elle s'attarda dans sa prière devant le Seigneur. Oui, prendre le temps et se donner le temps dans la prière et une démarche très importante. Nous sommes de plus en plus habitués aux choses rapides et réponses presque instantanées. Mais quand on poursuit une vision avec Dieu, il faut prendre le temps. Troisièmement : elle a prié avec son cœur comme décrit dans le verset.13. Avec émotion, elle n’a pas caché ses émotions et son état d’esprit. Elle a déchiré son coeur devant Dieu. Parfois je pleure quand je prie et cela fait un bien fou de se dévoiler devant Dieu. Quatrièmement il est dit qu'elle a répandu son esprit et son âme devant le Seigneur. C’est à dire elle a tout donnée, tout lâchée. Elle a donné toute autorité à Dieu concernant sa situation. Carte blanche pour qu’il fasse l’impossible pour elle.
Dieu vous dit qu'il est prêt à vous entendre, prêt à vous aider, prêt à agir, mais il faut que vous cherchiez sa présence, il veut que vous priiez et l’invoquiez comme a fait Anne. Si tu as une âme amère, si tu ressens une douleur profonde dans ton être, ou qui sait, tu as reçu une mauvaise nouvelle, tu as une maladie incurable, sois expressif dans ta prière, prie avec intensité, ne te presse pas, prends ton temps, parle à Dieu, ouvre ton cœur, dis tout à ton Seigneur, Jésus, il veut entendre ta voix. Dieu, il est heureux de vous bénir et il veut le faire, mais il faut que vous lui parliez comme Anne. Même si votre douleur est si grande, même si vous ne pouvez rien dire, et que la seule chose qui sort de votre bouche sont des murmures, des gémissements en raison de l'ampleur de l'affliction et de l'angoisse que vous ressentez, ce n'est pas grave, alors pleurez, mais pleurez beaucoup au pied de votre Seigneur, parce qu'en l'Esprit saint intercédera pour vous traduisant et transférant votre requête au Seigneur. Si vous ne priez pas, je voudrais vous dire que vous passez à côté de quelque chose. La prière est la clé, que Dieu met dans vos mains, pour ouvrir la porte de la providence.
Et Anne a eu réponse. Elle a enfanté, elle est devenue maman. Comme c'était dur pour Anne, elle était humiliée, moquée, affrontée, tout ça parce qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfants, on lui jetait toujours à la figure, encore et encore, il y avait Penina qui disait : "Tu ne peux pas avoir d’enfants, tu es maudite". Mais maintenant que Dieu lui avait donné le droit d'être mère, le droit d'allaiter, le droit de sentir son enfant dans ses bras, de lui donner de l'affection, de l'amour, de prendre soin de son enfant, de l'avoir près de lui, de le voir grandir à ses côtés, dans sa maison. Le temps est venu d'accomplir ce vœu. Chers amis, je ne sais pas comment cela a été humainement possible. Ce petit Samuel représentait tout ce qu’elle avait toujours rêvé. Il était si important, et maintenant à seulement 8 ans, il va se séparer de lui, de son amour maternel, de ses soins quotidiens. C'était difficile pour Ana, mais c'était une femme déterminée. Nous voyons ici clairement que le chrétien doit avoir une vie de vision, d'attitudes, à la fois dans la société, dans l'église et surtout devant Dieu. Dieu veut que nous ayons un but, surtout quand on veut être un chrétien authentique.
Psaume 51:17 nous dit ceci : "Tu ne méprises pas un cœur brisé et contrit, ô, Dieu » Anne a été victorieuse parce qu'elle s'est tournée vers Dieu pour trouver la solution à son problème.Il n'a pas été facile pour Anne d'accomplir ce qu'elle avait promis. L'environnement dans lequel vivait Eli, le prêtre de l'époque, était corrompu, car ses fils "ne connaissaient pas le Seigneur » mais Anne l'avait préparé pour cela. Dans le livre Patriarches et Prophètes il est dit que "Dès les premiers balbutiements de l'intelligence de son fils, elle lui avait appris à aimer et à révérer Dieu, et à se considérer comme appartenant au Seigneur. À travers toutes les choses connues qui l'entouraient, elle cherchait à élever ses pensées vers le Créateur. Après avoir été séparée de son fils, la sollicitude de la mère fidèle n'a pas cessé. Chaque jour, il était l'objet de ses prières. Chaque année, elle lui confectionnait, de ses propres mains, une tunique pour son service ; et, montant avec son mari au culte de Silo, elle donnait à l'enfant ce gage de son amour. Chaque fibre de ce petit vêtement était tissée d'une prière pour qu'il soit pur, noble et vrai. Elle n'a pas demandé la grandeur mondaine pour son fils, mais a prié avec ferveur pour qu'il puisse atteindre cette grandeur que le Ciel apprécie - qu'il honore Dieu et bénisse ses semblables" (Ellen White, p. 572).
L'histoire d'Anne contenait des ingrédients très amers : stérilité, rivalité au sein du foyer et polygamie. La différence était qu'Anne avait confiance en Celui qui est fidèle et juste. Elle a placé ses espoirs dans le "Désiré de toutes les nations", le Christ Jésus, et elle a vaincu. Vous aussi, vous pouvez vaincre votre épreuve. Que Dieu vous aide !